J’avais du sel partout sur moi, l’eau venait remplir mon poste de nage sporadiquement avant de retrouver la mer, de grandes vagues venaient se rompre sur la coque, j’étais aux anges malgré notre progression difficile. Jusqu’a ce que je perçoive l’inquiétude dans le visage de mes coéquipiers, tout allait bien… je savais le départ comme un défi immense vu notre position et la météo peu clémente de ce mois de janvier. Subir un 2e remorquage en deux jours; j’ai détesté.
Ramer pour aller quelque part; j’adore mais ramer pour ne pas échouer sur la plage en catastrophe, c’est autre chose.
Voilà le synopsis; on baisse l’éolienne qui nous empêche de corriger notre cap vu le vent violent qui se lève, se faisant on perd un poste de nage. On demande a Pedro de ramer à ma place question de « power », mon met mon français à la rescousse au VHF sur la quelle on retrouve Gendarmerie, Monsieur Thierry de la marina à sa table à carte donne notre future position … sur la plage, Samir qui est à notre recherche. On apprend sur la VHF que rien ne sert de donner notre position à la garde côtière … elle n’a pas de GPS! Ma question: est-ce que je traduis tout ce que j’entends l à, parce que ca coupe le souffle! On attend impatiemment notre remorque qui frappe de plein fouet notre esquif à sa première tentative de rapprochement. L’horreur à 2,3 miles de la côte.
Sara G va bien rassurez-vous, l’inspection dit qu’elle est tenace! Pour ma part, je crois que le bateau de la gendarmerie se méritait un uppercut, on ne fait pas attendre belle australienne aussi longtemps!
J’ai mis quelques jours à réfléchir, est-ce que je vous détaillerais la vérité ou pas? La voilà donc, toute simple, loin de vous rassurer, elle est pure et elle est comme l’eau salée; difficile à avaler. Soyez confiants, les douanes ne nous feront plus attendre nos passeports des heures durant ce qui a eu pour effet de retarder notre départ et nous faire dire adieu a de précieux miles sans vent en début de journée. Samir, directeur de la marina, sera notre escorte, nous attendrons les vents favorables et tout doucement nous ferons progression entre les Canaries et l’Afrique pour rejoindre Cap Verde.
Je vous répète que nous serons bien parés à tout type de météo en haute mer, on n’en demande pas tant; 50 miles de beau temps, vents favorable et bonnes conditions.
50 miles.
50.
Après quoi nos regards se tournerons vers d’autres objectifs; se dépasser tous les jours et rejoindre Bridgetown.
Désolée maman.
Je vous aime.
Nous sommes avec vous.
RépondreSupprimerLes conditions d'écriture ne doivent pas être excellentes! À la seule idée de fixer un écran alors que ça brasse, je dégueulerais.
Accent Grave
Bonne chance pour la suite de l'aventure!!! j'espere que mere nature va finir par calmer son souffle pour vous laisser partir!
RépondreSupprimer:)