jeudi 30 juin 2011

L'estuaire et ses sensations fortes!


Depuis la fin du Lac Saint-Pierre je débutais mon parcours sur ce qu’on appelle l’estuaire Fluvial du Saint-Laurent, ce qui signifie la partie du Saint-Laurent où se mélangent les eaux douces et salées entre le fleuve et le golfe.
Depuis Trois-Rivières, je vis au rythme des marrées, rien ne sert de courir, il faut partir au bon moment! La marrée de Trois-Rivières est semble-t-il négligeable (peut-être moins à la rame qu’en bateau moteur) et plus j’avance vers les Îles, plus la marrée se fera sentir.
Entre Trois-Rivières et Batiscan, j’ai eu une visite surprise de la Garde Côtière Auxiliaire, ils m’ont dit : « On doit venir voir si tout est correct », pour avoir discuté avec eux la veille à Trois-Rivières, je leur fait signe que tout est beau… Ils me répondent qu’un riverain à contacté la Garde Côtière pour signaler qu’une embarcation était en difficulté : « un voilier blanc, plus de voiles, plus de mat, qui semblait se débrouiller avec des rames était en détresse près de la rive sud… » ok, si un jour, je suis en détresse, je mettrai une voile!
Quelques minutes avant d’entamer mon dernier tournant avant Batiscan, j’avais de la difficulté à ramer à bâbord… juste avant de croiser un gros bateau de la Garde Côtière, ma rame bâbord a lâché! Bon, la gaine qui retient la rame en position était dévissée et aurait eu besoin soit d’être réinstallée ou changée. J’ai eu quelques minutes pour procéder avant de redevenir maîtrisable et de passer tout près de la Garde Côtière… un jeu d’enfant avec le vent et les vagues de travers!
Aujourd’hui : quelle expérience de ramer dans 6 nœuds de courant! J'ai franchi Portneuf en partance de Batiscan en près 4h30. Une petite savonnette sur l’eau ma Peta! Je conduisais plutôt avec mes rames, j’ai aucun mérite, j’ai eu des sensations fortes et le souffle coupée comme dans l’scenic (comme dirait ma mère)! Tout autour se dressait une falaise, des rochers, des rapides, des remous dans l’eau, des bouées qui s’effaçaient rapidement de mon champ de vision une après l’autre. Quand les deux cargos se sont suivi près de Portneuf, je me suis demandé pour combien de temps les vagues qu’ils provoquent continuerait d’assommer ma Peta…J’ai déjà hâte à demain! Il me reste un bon moment dans ces mêmes conditions, pour cette portion qui était l’une de celles que j’appréhendais le plus, c’est maintenant ma préférée! Une vraie cascade d’eau, grandeur nature, sur une tripe de fiberglass! Le Fleuve est fort, je vous jure!
À Portneuf, j’ai passé un bon moment avec le maître de Port, le Maire Nelson Bédard et son gentil petit garçon et demain matin; je pars déjeuner avec Louis en tracteur demain matin 7h.. juste avant la marrée! Yahooo!!

Bécancour à Batiscan


Vraiment, sortir de la marina de Bécancour a été assez difficile! Plus je ramais vers la voie maritime, plus je me dirigeais vers dans la batture… le courant et le vent me poussaient dans quelques pieds d’eau et moi je ne voulais rejoindre le chenal qui m’en promettait plutôt 50. Mon profondimètre me donnait 4,3 pieds, 4,2… 4,1 … à bout d’efforts, je me suis sortie du pétrin et doucement puis j’ai pu rejoindre la voie. Jusqu’au moment de me placer devant le vent, je recevais des vagues de travers assez importantes et déstabilisantes…
Quelques heures plus tard… par moments, je ne fessais que conduire, le courant était si fort que de rester enlignée avec les bouées était un défi en soi.
Arrivée à la marina de Batiscan, Patrick et sa famille m’ont accueilli comme une reine, mes amis et ma famille m’attendaient aussi et m’ont aidé à réparer un peu mon bateau.
Je vous raconterai ce qui s’est passé avec ma rame et la garde côtière auxiliaire plus tard. ;)
Je dois quitter pour Portneuf et Neuville aujourd’hui. Je vous reviens plus tard.

mercredi 29 juin 2011

Trois-Rivières et Bécancour


Jour de repos le 28 juin, selon certains, j’étais attendue avec impatience à Bécancour et finalement, personne m’attendait ici… à part RDI! J’ai donc pris une journée pour me reposer (juste un tout petit peu), relaxer mon saucisson de pouce droit et faire des entrevues…  Heureusement, j’ai eu mon ami Alexandre Neault qui m’a tenu compagnie et qui a même ramé ma Peta! Bon, c’est la première fois que quelqu’un ramait ma petite coquille de noix donc, c’est qu’il est VRAIMENT chouette cet Alex là! Bon là ici je veux me venger un peu pour le mettre en vedette à son tour puisqu’il le fait partout ou je passe avec lui… alors voilà ce qu’il a fait lui dans le passé : http://bit.ly/alexneault (25,000 miles nautiques sur un cata de 17 pieds… et c’est moi l’aventurière?... ben oui, c’est ca!)
Je reprends aujourd’hui les avirons pour me rendre à Batiscan et rencontrer enfin Patrick Leroux qui m’a beaucoup conseillé depuis le début de l’organisation de mon parcours sur le Fleuve.
Zut! Ya personne à mon départ de Bécancour pour me voir partir mais surtout pour me refaire une solide queue de cheval, vous devriez voir la face de la serveuse quand je lui demande!;)

lundi 27 juin 2011

de Montréal au Lac Saint-Pierre

Enfin, un moment de répit! C'est quand même drôle de parler de répit juste avant les quelques 30 miles nautiques du Lac Saint-Pierre.

Pour revenir en arrière; le départ de Montréal: super, génial et très touchant! Merci à tous ceux qui sont venus partager leurs larmes ensembles sur le pont, moi, j'étais aux oiseaux de partir à l'aventure. C'était très cute et rassurant de vous voir me dire au revoir. J'apporte vos sourires avec moi!

Un grand merci à la Pierre Addy et les équipes Garde Côtière Auxiliaire pour leurs encouragements et leur présence jusqu'à Contrecœur, j'ai aimé vos chansons et même vos danses sur le pont!!! J’aimais bien entendre; « attention à la vague » pour ensuite me rendre compte que, des vagues de cargo, c’est pas tellement gros!

J'ai eu un très bel accueil à Boucherville, un beau grand voilier m'attendait avec un très grand message écrit pour moi avec les drapeaux internationaux, svp envoyez moi le message, je ne connais pas mon alphabet! C’était excellent de voir ca! Mon ami François et Johanne m'ont suivi de Montréal, discrets mais rassurants, tout juste derrière la Garde Côtière avec lui aussi à son bord des drapeaux disant: "Go Mylen Vas Y" J'ai eu droit à un bel accueil à Contrecœur sur les quais, la Mairesse était là avec les gens des communications de la ville et du parc nautique. Malgré un lever à 5h30, je n’ai quitté le ponton de Contrecœur à 10 pour me diriger vers les Îles à la rame de Sorel.

Après 4 heures de rame et des arrêts réguliers pour discuter avec des voiliers et des plaisanciers sur le Fleuve et même des gens m’appelant sur mon cellulaire pour me dire d’où ils me saluaient sur les rives, un zodiac est venu à ma rencontre me disant : « c’est parce qu’on te suit depuis hier sur ton site, tu seras pas à Sorel à temps, les gens vont t’attendre, on est venu te chercher!»

J’ai eu un lift de l’endroit du traversier jusqu’aux îles à la rame de Sorel. Comment vous expliquer que je me sentais tellement bête quand les gens me saluaient de la marina de Sorel lors de mon passage; en remorquage!

En arrivant aux îles, juste à temps avant la fin; j’ai rencontré maman qui était venu faire du kayak pour l’occasion et mes amis de la Garde Côtière Auxiliaire. J’ai embarqué Marilyn de la Maison du Marrais pour aller au resto chez Marc Beauchemin. En accostant le bateau au quai du resto, un homme attendait debout, immobile sur le quai, je me disais qu’il allait m’aider à accoster mon bateau… mais non, le touriste a quitté à la dernière seconde : que c’était beau! Tout s’est passé au ralentit, j’ai tassé Marilyn en sauvage, sauté sur ma cabine avant, me suis précipitée vers la cadène et mis ma main là pour empêcher faire mal à ma Peta : bonne idée! J’me suis fendue le pouce à la jointure! Ouch! Ma Peta avait belle allure avec du sang sur le pont, mon bateau dérivait, Marilyn a pris les avirons et j’ai pu fermer tout ca.

En me levant ce matin, la main enflée, je regrettais ne pas avoir blogué hier… Rassurez vous, c’est juste un bobo, et je suis bien heureuse d’avoir parlé à Sylvain mon médecin question de me rassurer un peu.

Ce matin; déjeuné avec Marilyn et petits enseignements sur la nature de l’archipel du Lac Saint-Pierre. Saviez-vous que les marais et marécages de la biosphère du Lac Saint-Pierre représentent plus de la moitié des milieux humides du fleuve Saint-Laurent, et les milieux humides ce sont les reins de la planète!  Je pourrai vous en parler davantage lors de mon prochain blogue.

samedi 25 juin 2011

Mylène Paquette entame aujourd'hui son périble de Montréal aux Îles de la Madeleine



COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

LE SAINT-LAURENT À LA RAME, DE LA VILLE À L’OCÉAN

MYLÈNE PAQUETTE ENTAME AUJOURD’HUI SON PÉRIPLE DE MONTRÉAL AUX ÎLES DE LA MADELEINE


Montréal, le 25 juin 2011 – C’est à 10h15, ce matin, que Mylène Paquette a entamé son périple fluvial à partir du Vieux Port de Montréal à destination des Îles de la Madeleine. La rameuse d’océan et ambassadrice du Saint-Laurent pour la Fondation David Suzuki débute ainsi le premier volet du projet Odycéan – la traversée de l’Atlantique Nord à la rame, en solo et sans assistance – dont l’un des objectifs est de sensibiliser le public aux impacts de l’activité humaine sur les écosystèmes marins.

Cette étape constitue à la fois un entraînement et un test pour son bateau et son équipement en vue de réussir sa traversée de l’Atlantique Nord en 2012, une première en Amérique. « Ça va mettre à l’épreuve ma préparation physique et mentale. Mon gros défi n’est pas tant de me mesurer au Fleuve mais bien de composer avec ma solitude » déclare-t-elle.


De Montréal aux Îles de la Madeleine, en passant dès demain par Contrecoeur et Sorel-Tracy, Mylène Paquette prévoit de s’arrêter dans plus d’une trentaine de villes en bordure du fleuve Saint-Laurent où elle participera à des événements locaux et donnera des conférences sur son expérience en mer hors du commun, car elle compte déjà une traversée à son actif. En janvier 2010, elle quittait le Maroc pour rejoindre, deux mois plus tard, la Barbade dans une embarcation à rame avec cinq co-équipiers.


Venez donc rencontrer Mylène, où que vous soyez cet été sur la rive sud du Fleuve, et encouragez-la à chacune de ses haltes que vous pouvez suivre sur son blogue, Facebook et Twitter. Pour savoir où se trouve Mylène cet été : http://www.mylenepaquette.com/calendrier/


Mylène Paquette est disponible pour des entrevues tout au long de son périple, par téléphone en direct du bateau, ou individuellement lors des événements auxquels elle participe cet été.


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SOURCE : Virginie Michel, Cardinal Communication
Bureau : 514 868-0172 / cell : 514 922 2315
virginie@cardinalcommunication.com
http://www.mylenepaquette.com/