mardi 23 mars 2010

Je reviens à Montréal

Je sais qu’il a fait très beau à Montréal la semaine dernière mais depuis mon arrivée, c’est plutôt londonien comme climat! Ca me fait sentir un peu plus proche de mes frères malgré l'Atlantique entres nous.

Je suis vraiment triste. Je savais que ca pouvais arriver. Je me sens seule.

C’est étrange que la vie soit si facile ici, j’ai des ustensiles pour manger, un téléphone à fil, internet haute vitesse et des cannes de bouffe dans le garde manger. Personne ne se soucie de l’espace et du poids qu’elles occupent sur ma tablette dans l’armoire, ici c’est complètement dérisoire. La vie sur terre ne sera plus jamais la même pour moi, le sel me manque énormément.

Je lance des appels chez des amis, j’ai quelques retours, je manque de temps. Peu m’appellent, je comprends que mes amies croient que j’ai des appels par milliers. La vie a continué de rouler ici comme si je n’avais jamais quitté. J’ai de la difficulté à savoir si l’hiver s’en vient ou s’en va, si le printemps arrivera.

Je suis bien contente pour toutes les entrevues et conférences qui s’en viennent même si je n’ai pas deux minutes à moi. J’ai parfois le tournis à penser combien les vagues étaient belles et combien la vie était simple sur l’eau. J’ai plus de travail qu’avant mon départ et je manque définitivement d’activité physique. Quand j’entends ‘’Athlète’’ j’ai le gout de tout de suite corriger! Croyez moi, je suis plus ‘’racquée’’ ici à ne rien faire qu’après quelques 120 heures de rame en 10 jours!!! Je vous jure tout est dans la tête. Je veux aller m’enfermer dans un gym ce soir très tard, juste pour aller réveiller tous ces muscles endormis depuis deux semaines et enfin tester mon genou droit. Aller mesurer encore une fois la petite fille qui se cache en moi.

Aujourd’hui, j’attends un appel, TVA en direct.com, 3 heures toute seule pour Québec et hop… mon esprit va enfin s’évader comme à mon poste de nage! J’ai hâte de rouler ma vieille bagnole en pensant à ma grande Sara G.

samedi 20 mars 2010

Terre ferme

Enfin remise de mes émotions une fois sur terre, la procrastination a emporté sur mon devoir de vous faire connaitre le reste de mon épopée!

J'ai, oh combien, pensé à vous, supporters et amis, gens de partout et d'ici, ceux venus à ma rencontre sur les rives de la Barbade et ceux m’encourageant du confort de leurs foyers, je vous dois bien quelques explications!!!

L'arrivée: Après avoir ramé les 2 heures les plus difficiles de toute la traversée, à quelques heures de toucher le sol, tout de suite après avoir accordé mon entrevue au Journal de Montréal, je suis tombée raide morte sur ma couchette. La toute dernière dose de Tramadol a aidé mon esprit à rejoindre les bras de Morphée. Ayant été blessée durant les deux semaines précédentes au genou droit, j'ai du faire un choix en catastrophe le matin du 10 mars: prendre ou ne pas prendre la petite pilule blanche qui m'avait déjà tant donné des comportements étranges mais combien de soulagement? En voyant mon genou presque doubler en superficie ce matin là j'ai tôt fait d'avaler la responsable de ce sommeil de fin de course. Durant que Pedro ramait près de 3 heures d'affilée pour me libérer la tâche; j'ai dormi.

À peine 10 minutes avant de toucher sol, mon skipper se battait pour me réveiller et me prier d'aller aux avirons! À peine assise à mon poste de nage, j'entendais déjà le cri de mes ‘’belles-sœurs’’ anglaises et irlandaises au Port!!!

Tout un mélange d’émotions. Dans ma tête, je ne comprenais pas très bien pourquoi j'avais dormi! Sans remords, puisque je ne sentais plus mon genou enfin, j’ai ramé les derniers coups de rames qui nous ont permis de toucher le quai. Je tentais de comprendre comment placer mes rames dans l’eau pour « déramer » et enfin toucher sol… j’étais confuse. Je me suis retrouvée dans un tourbillon de voix, de cris de joie et de visages heureux. En quelques secondes, mes frères ont quitté notre Sara pour se retrouver dans les bras de leurs douces moitiés. Je me suis retrouvée à m’inquiéter pour Sara, basculée de toute part que mon meilleur ami Denis, m’attendant sur le quai, a tôt fait de stabiliser pour me donner la chance d’embrasser ma grande amie Jen. Ma mère a suivi. Gros câlins au menu. Je cherchais mon père dans la foule.
Aussitôt sur le quai, on me demande mon passeport. Ahww!!! Je retourne dans ma cabine et prend soin de prendre mes drapeaux Québécois et Canadien. Je me retrouve dans un état d’esprit difficile à expliquer. Déchirée de laisser ma Sara mais tellement heureuse de retrouver mes amis et ma famille. Maman me tend un téléphone, dans le combiné ma sœur me dit : « On te voit sur les webcams !!! » après une brève conversation dont je n’ai pas saisi tous les mots, je vois mon papa qui m’attend patiemment. Mon amie Pauline m’embrasse probablement rapidement, j’en ai un vague souvenir. Je suis tellement heureuse de la voir parmi nous puisque son voyage n’étais peut-être plus possible quelques jours plus tôt. Je suis aux anges. Mon amie Sophie, avec qui j’ai appris à ramer il y a à peine 16 mois me serre doucement dans ses bras, elle me présente son cousin Jean-Luc, ils sont venus passer une semaine ici pour voir mon arrivée. Mon Denis me tend enfin une bière que je saisi sans hésitation! Un journaliste me pose des questions dans un anglais barbadien qui sonne tout nouveau pour moi. On me demande qu’est ce que ca fait d’avoir été la seule fille à bord, je m’aperçois que je m’exprime clairement en anglais, drôle de constatation devant les caméras! Une entrevue d’équipe suit. Je vois alors mes frères comme je ne les avais jamais vu rire autant, ca leur va bien!
On me demande comment je veux la cuisson de ma viande… une table nous attend avec 6 couverts. On attend Matt qui se trouve avec les douaniers. Après quelques jours, on apprendra que la responsable de la marina a eu les larmes aux yeux en voyant le respect que nous avons porté à notre capitaine en l’attendant. Un immense cheese-burger frites se trouve dans l’assiette, un verre d’eau et des glaçons, une bière et … des ustensiles!!! Wow des ustensilles que j’observe de près après quoi je mange le tout avec mes doigts!!! Un toast et un discours du capitaine. Je suis la deuxième à parler puisqu’on demande à la fille de l’équipe de partager son expérience. Mes frères suivront de leurs discours respectifs.
Je me retrouve enfin dans les bras de papa, première discussion. Mon papa me dit; « J’ai la chienne » je ne comprends pas et je le rassure en lui disant que j’ai été prudente, que je me suis redu sur la terre ferme et que je ne cours plus aucun danger. Il me répond qu’il a peur que j’y retourne seule!
Mon papa sait! Mon papa a tout deviné, je ne peux rien lui cacher.
Mon grand rêve a moi, c’est une solo, je suis venue ici pour apprendre et pour tester ma personne sur cette grande étendue d’eau, je suis venue guérir ma peur de l’eau, plonger toute seule dans l’océan, ramer des heures durant pour me demander une fois à terre une question toute simple : J’y vais, j’y vais pas? Pour être honnête avec vous; jamais je n’aurais cru que je trouverais ca si facile, je croyais en effet que l’aventure humaine serait mon défi de tous les instants et c’est ce qui s’est produit. L’aventure physique a été beaucoup plus facile que je ne l’aurais cru, mon corps a reçu quelques coups, bien sur, la fatigue et le stress ont été très mobilisant. C’est de loin, le coté social de l’aventure qui a été la source de mes difficultés. Vivre en groupe m’a beaucoup appris.
Aujourd’hui je monte dans un avion mais c’est à la rame que j’aimerais rentrer. Je regarde le calendrier et je compte les possibilités… dans 14 ou 26 mois?
Tout est à faire. Le courage commence ici ou je suis seule à la Barbade pour prendre ma décision. Deux jours m’ont été nécessaire à réfléchir les 14 prochains mois de ma vie. Je regarde l’horizon, je me demande quelles découvertes je peux aller faire sur cette petite ligne bleue foncée qui brise le ciel bleu pale. Je dois me décider ici et maintenant. Je me sens tout comme juste avant de plonger dans le grand bleu toute seule. Je me sens exactement comme le jour où j’avais reçu un prospectus de course par courriel d’un certain Peter Willliams. J’avais lu cet important document en saisissant seulement 1 phrase sur 4 à cause de mes grandes lacunes en anglais. Tout ce que j’avais compris c’était 2 heures de rame et 2 heures de repos durant plus de 40 jours. J’étais consciente que je m’embarquais dans quelque dont je ne connaissais pas tous les aspects, de prime abord la langue. J’avais gribouillé tous les mots sur le papier, traduis l’ensemble sur internet et surligné les expressions en jaune, les questions en rose… Mon amie Marie-Josée avait été d’une patience exemplaire pour me donner le sens de la majorité du texte. Je me rappelle avoir signé le papier sans même connaitre le taux de change entre la livre sterling et le dollar canadien. Le document disait 15,000 livres sterling et je m’en foutais éperdument! Maintenant c’est pareil. Personne ne peut me dire avec exactitude combien va me couter mon aventure solo; mon embarcation, mes assurances, mes billets d’avions, les réparations, mon éolienne, ma ligne de vie et mon canot de survie… et 5 ipods! Tout ce qui est pertinent pour l’instant c’est de garder le focus sur mon rêve et me demander si je donne rendez-vous à l’Atlantique que j’ai tant aimé.
Je ne peux m’empêcher de répéter encore dans ma tête la même phrase inlassablement si souvent entre mes oreilles durant ma traversée : « Je vais y arriver! »
Si je fais tout dans le bon ordre je peux être certaine d’arriver à bon port et prier l’océan me laisser passer gentiment.
À bientôt Montréal et à bientôt l’océan…

mercredi 10 mars 2010

Jour 57 (10 mars) - Première québécoise à traverser l'Atlantique à la rame !!!

Mettez vos bouteilles de champagne au frigo car il ne reste que quelques heures au périple de Mylène !!!
(déf. de "périple": Navigation d'exploration autour d'une mer)

Je viens de parler à Mylène. Elle est de plus en plus radieuse, fébrile et partagée dans ses émotions. Elle est triste de laisser ses 5 collègues car cette expérience les a littéralement soudés ensemble. Mais combien joyeuse de retrouver ses parents et amis ce soir, de les serrer dans ses bras. Wow...l'émotion était palpable au point que Mylène ne pouvait vraiment me la décrire en mots...

Aucune allusion aux multiples zones de douleurs/irritations... Le focus reste sur la Barbade. Nous avons calculé ensemble l'heure d'arrivée; tentez de refaire l'exercice avec moi et imaginez que vous discutez avec Mylène. Il était 15h00 à Montréal, donc 16h00 heure de la Barbade. Le Sara G file à 2.5 noeud/h. (Rappelez-vous un noeud = 1 mille marin par heure). Il reste 15 miles marins donc divisé par 2.5 cela donne 6 heures qui ajouté à 16h00 donne 22h00 heure de la Barbade et 21h00 heure de Montréal...Pas évident...

Mon ami Michel Renaud a déniché un site (http://www.portstcharles.com/display.php?page=9) qui montre le Port St-Charles via 4 cameras Web. Vous pouvez ouvrir ces 4 plans et voir arriver le Sara G avec tous les drapeaux des pays à bord. Les images sont rafraichies aux 20 secondes.

Il reste à Mylène 1 quart et demi de travail, soit un cycle de 2 heures et un autre d'une heure. Elle m'a promis que chaque coup de rame sera dédié aux enfants malades de Ste-Justine. Ces petits coeurs lui donnent vraiment du courage et de l'énergie. Elle a vraiment ramé pour vous !!!

Je viens de parler à Alexandra Pouliot, la recherchiste de Paul Houde au 98.5FM pour l'émission "Montréal maintenant". Elle va appeler Mylène demain matin pour pré-enregistrer son bout d'émission qui passera en ondes vers 15h30 demain jeudi 11 mars. Vous pourrez donc entendre la voix rayonnante de notre chère Mylène.

Mylène me parlera demain après-midi à partir d'une ligne terrestre...qui ne coupera pas à toutes les 45 secondes et qui sera très facile à décoder.

Nous en sommes donc à 7640$...seulement 360$ du cap des 8000$. Allez donc visiter le www.rameatlantique.com et cliquer 2 fois successivement sur le carré jaune. Démontrons à Mylène notre support face à sa cause !!!

Je termine par une réflexion.

Mylène va réaliser SON rêve, celui de traverser l'Atlantique à la rame.
Au départ, elle avait certains handicaps que je me permet de survoler...
Elle craignait la communication car elle ne parlait pas couramment l’anglais et ses collègues ont un fort accès british ou irlandais...
Elle avait une «peur bleue» de l’eau, que peu de gens connaissaient...
Elle ne se sentait pas de calibre aux «gros gaillards» qui avaient une feuille de route assez éloquente...
Elle était la seule femme avec tous les désavantages d’être différente sur un très petit bateau...

Malgré tous ces handicaps, Mylène a quand même foncé !!!

Et vous ?
Vous en avez des rêves ?
Quels sont vos handicaps ?

Humblement,
Normand Lootzak pour Mylène Paquette

mardi 9 mars 2010

Jours 56 (9mars) - À moins de 100 miles du fil d'arrivé!

Depuis samedi dernier je laisse le téléphone libre et je sorts seulement pendant ses heures de rame; j'attends son appel. Elle me téléphonait chaque jour pour me donner sa "liste d'épicerie" et certaines directives. Parce qu'arrivé à la Barbade elle veut des vêtements propres, des souliers, des crèmes et des petits pots et surtout, techno comme elle est, elle veut son laptop et son vieux i-pod. Dès que je vois sur l'afficheur que le numéro commence par 8816 je réponds feuille et crayon à la main : "Allo Mimi ! Je t'écoute..." Et elle de me répondre : "Dit à maman que je veux.... " Vous comprendrez donc que je suis la grande soeur et que pour la première fois j'emprunte sa plume pour vous donner de ses nouvelles.

Comme je disait donc, j'attendais son appel jusqu'à ce que je sache qu'elle ne peut plus téléphoner : ses précieuses minutes sont épuisées. Ce matin, je lui envoie donc un texto lui annonçant que j'allais la téléphoner. Quelques minutes plus tard nous voilà en pleine conversation, près de 30 minutes de jasette. Il faut dire que la communication a été coupée au moins six fois et qu'il ventait par là.

Contrairement à ce que je m'attendais, elle a encore un super bon moral et surtout toujours la même bonne humeur. Nous avons parlé de tout plein de trucs, mais surtout de son aventure qui tire à sa fin. Ce matin les vents étaient favorables pour tenter un exploit, celui de battre un record vieux de 20 ans : parcourir 120 miles en 24 heures. L'ancien record, établi par 14 hommes, était de 102 miles en 24 heures. Pendant qu'il y en a trois qui rament, les trois autres les fournissent en eau, question que personne ne lâche les rames, même pas une minute. De plus ils appliquent la crème solaire avant d'être installés à leur poste de rame, contrairement à ce qu'ils font habituellement. Leur vitesse moyenne était de 4.7 noeuds, mais ils ont réussi à atteindre 5.3 noeuds. On leur souhaite tous : Bonne chance !

Il passeront au nord de la Barbade pour atteindre Port Saint-Charles qui se situe du côté ouest de l'île et espérant le tout avant demain soir 22h00. C'est l'heure limite pour que ce soit plus rapide avec la douane et les modalités d'entrées au pays. Sara G s'est même fait une beauté pour les familles et amis qui les accueilleront. Pedro a tout nettoyé la coque, tandis que les autres ont nettoyé le pont, qui n'avait pas été nettoyé depuis trop longtemps. Parlant de coque, voilà un petit détail technique. La coque est enduite d'une peinture qu'on appelle anti-salissure, ce qui permet de la nettoyer plus facilement. C'est une peinture qui se dissout rapidement empêchant les petites "bébites" de rester collées, c'est pourquoi lorsqu'ils terminent leur nettoyage ils ont parfois la couleur de la coque : bourgogne. Sans cette peinture ils iraient plus vite, mais ce serait encore plus sale.

Hier, un albatros a frappé leur éolienne, s'est cassé une aile et est tombé à l'eau. Mylène et son coeur de petite fille, était toute peinée de voir l'oiseau mourir sous ses yeux pendant que les gars s'en moquaient. La nuit dernière, ils ont vu sous le bateau quelque chose qui ressemblait à une grosse pieuvre géante verte fluo. Et dans leur ciel, ils ont pu contempler Saturne, Jupiter et Mars, juste avant que la Lune fasse son entré vers 4h00 du matin.

Son corps commence à démontrer des signes de fatigue, elle a vraiment mal au doigt de la main droite. Et comme elle dit : "Mon corps pensait que cela allait durer 40-45 jours, là il a de la misère à suivre..." Elle a aussi mentionné, sans hésitation, qu'elle a hâte d'arriver, mais reste inquiète de "l'après" et que ses cinq nouveaux frères vont lui manquer. Les provisions en nourriture achèvent, ils font du troc avec ce qui reste, question de contenter tout le monde.

Aujourd'hui il y avait un beau soleil et un vent de 15 noeuds.. qui me coupait la parole !

Elle a terminé en me disant : "Ça va vraiment te couter trop cher..." Et moi de répondre : "Au diable les dépenses, mais Ok, on parlera plus longtemps à ton arrivée..." Parlant d'arriver, elle compte débarquer à Montréal autour du 22-23 mars.

Encore un gros MERCI à tous ceux et celles qui ont répondu à l'appel et qui ont donné à la Fondation de l'Hôpital Saite-Justine car nous avons atteint aujourd'hui les 7000$ !

BRAVO À TOUS !!!!

Revoici l'adresse www.rameatlantique.com et cliquer sur le carré jaune à droite : "DONNEZ!" Il faudrait atteindre un autre record de 8000$ avant son arrivée !

Sa grande sœur,

Evelyne Paquette
Écrit à 13h00, le 9 mars 2010.

lundi 8 mars 2010

Jours 53-55 (6-8mars)- Journée de la femme !!!

Quelle fierté de souligner le courage de cette Québécoise qui est maintenant rendue à moins de 150 milles de la Barbade. Rappelez-vous son objectif initial que plusieurs trouvaient très ambitieux: ramer 5000 km pendant 40 jours en étant la seule femme d'un équipage de 6 rameurs. Nous pouvons être très fiers de ce que Mylène est sur le point d’accomplir !!!

Certaines personnes m’ont appelé, inquiets de ne rien lire sur son blog depuis 3 jours... se demandant ce qui arrivait à notre Mimi. Hé bien, laissez-moi vous rassurer. Elle a parlé à sa famille samedi dernier et tout allait pour le mieux. Mylène m’a texté ce matin me demandant de l’appeler mais je n’ai pas pu établir le contact. Elle ne peut plus m’appeller car il ne reste plus de minutes en banque.

Je me suis donc réessayé ce soir et j’ai finalement pu parler à Pedro. Il m’a dit que Mylène dormait et qu’il lui restait encore 15 minutes de sommeil. Il m’a même demandé si je voulais qu’il l’a réveille pour me parler... Souvenez-vous d’une de mes notes d’il y a 8 ou 9 jours qui mentionnait que Mylène est d’humeur «bougon» à son réveil!!!

J’ai mentionné à Pedro que je la rappellerais dans 15 minutes. Après plusieurs tentatives, je n’ai pas pu obtenir la communication. Pas évident de rejoindre un bateau au milieu de l'océan avec un simple petit téléphone satellite.

Selon mes savants calculs, Mylène devrait accoster jeudi matin, au grand plaisir de ces parents et amis qui lui feront un accueil triomphal.

MERCI à tous ceux et celles qui ont répondu à mon appel car nous sommes rendus à 6705$!!! Wow !!! Et pourquoi pas «challenger» le cap des 7000$ ? Ai-je dit 8000$ ???

Je vous rappelle l’adresse www.rameatlantique.com et cliquer sur le carré jaune. Surtout 5000 MERCIS aux donateurs...comme dans 5000 km qui seront bientôt parcourus par Mylène et son équipe.

Normand Lootzak pour Mylène Paquette

samedi 6 mars 2010

Jours 51-52 (4-5 mars) - Mylène est à 5 jours de la terre ferme !!!

Quelle tenacité!!!
Quelle endurance!!!

Tout comme deux de ses collègues, Mylène éprouve quelques signes de fatigue et d'impatience. L'équipage réalise qu'il aurait normalement dû être déjà rendu à la Barbade selon leur plan original. Elle avoue que certains muscles, normalement sollicités pour la marche, sont atrophiés. Elle avait été prévenue que son équilibre serait chancelant durant plusieurs jours et même semaines dès son arrivée en terre ferme.

Depuis les derniers jours, elle cumule de six à sept brûlures causées par la petite cuisinière intallée dans la portière de la cabine. Mylène explique ces blessures par le côté exigue de la "grande cabine" qui lors des jours de grande houle projette Mylène sur cet élément chauffant. Problèmes d'équilibre...

Les réserves de Mylène sont basses mais sa détermination est encore au maximum !!! Son timbre de voix ne pâlit pas et elle a très hâte de toucher le sol mercredi prochain 10 mars.

Pour ceux qui seront à la Barbade et qui veulent se joindre au "comité d'acceuil", prenez note que le Sara G arrivera au quai privé de Port St-Charles. Vous n'avez qu'à vous présenter et mentionner la raison de votre présence.

Et il a aussi les textos d'encouragement ! Aller sur www.iridium.com et de cliquez sur le menu du haut "envoi d'un message satellite". Vous textez sans accent un message de 160 caractères (quitte à lui en envoyer 2 ou 3 d'affilée). Le numéro est le 8816 (déjà entré) suivi sans espace du 31667054.

Aller !!! On sprinte sur ces 2 seuls éléments pour pousser avec Mylène !!!
L'aventure tire à sa fin, j'en suis dèjà nostalgique..

Normand Lootzak pour Mylène Paquette

mercredi 3 mars 2010

Jours 48-49-50 (1-2-3 mars) - Mylène a vu sa première baleine bleue... puis des dauphins !!!

Je viens tout juste de recevoir son premier appel...après 3 jours sans nouvelles. Tout comme vous, je suis assuré, je m’ennuyais. Il ne lui reste que peu de minutes sur son téléphone et elle les économise prudemment. Elle m’a donc tracé un compte-rendu en rafale !!!

Hé oui, elle a vu sa première baleine bleue hier mardi 2 février. D’une longueur de 12 à 13 mètres, la baleine est venu tourner autour du Sara G. Fait cocasse: Mylène avait de fortes prémonitions lorsqu’elle a vu son requin il y a quelques jours. Même scénario hier matin pour sa baleine...et même chose ce matin pour ses dauphins !!! Cette sirène des mers «version québécoise» les appelle par ses vibrations.

Et il y a une bonne raison... Ces cadeaux arrivent à point car Mylène montre des signes de fatigue. Elle se cogne partout. Elle s’est légèrement cognée la tête (sans gravité), elle a des ecchymoses plein les cuisses, elle s’est infligé 3 petites brûlures sur le poêle au propane en 2 jours... Elle avoue qu’elle manque de concentration et c’est tout a fait normal; son focus est sur son arrivée et elle «oublie» son moment présent...tout a fait légitime après 50 jours en mer... Tiens bon Mylène...tu es quasiment rendue !!!

En résumé, il est grand temps qu’elle arrive !!! À un point tel, qu’elle m’a mentionné avec nostalgie qu’aujourd’hui était le DERNIER mercredi de cette aventure (elle compte à rebours les jours et les dodos). Elle prévoit arriver mercredi prochain 10 mars dans l’après-midi. Mylène a reçu tous les textos des membres de sa famille et amis qui l’accueilleront à la Barbade. Ils maintiennent une vitesse de 4,5 noeuds ce qui est excellent car les vents sont favorables.

Elle apprécie ÉNORMÉMENT les informations que Michel Renaud l’astronome amateur lui texte régulièrement. Cela lui procure un support technique et moral incomparable. Tient bon Michel car tu es une des ressources de premier plan pour notre Mylène.

Mylène vous invite à visiter le site de ses 2 collègues-rameurs soit Mike(atlantic5000.com) et Pedro (onemillionstrokes.org.uk) afin d’avoir plus d’informations sur cette superbe traversée.

Il nous reste que 10 jours pour inscrire vos dons sur son site www.rameatlantique.com. N’hésitez pas écrire à vos ami(e)s de Facebook et/ou votre carnet d’adresse afin de les inviter à contribuer pour cette super aventure vécue par une de nos amie Mylène.

Normand Lootzak pour Mylène Paquette