Depuis la fin du Lac Saint-Pierre je débutais mon parcours sur ce qu’on appelle l’estuaire Fluvial du Saint-Laurent, ce qui signifie la partie du Saint-Laurent où se mélangent les eaux douces et salées entre le fleuve et le golfe.
Depuis Trois-Rivières, je vis au rythme des marrées, rien ne sert de courir, il faut partir au bon moment! La marrée de Trois-Rivières est semble-t-il négligeable (peut-être moins à la rame qu’en bateau moteur) et plus j’avance vers les Îles, plus la marrée se fera sentir.
Entre Trois-Rivières et Batiscan, j’ai eu une visite surprise de la Garde Côtière Auxiliaire, ils m’ont dit : « On doit venir voir si tout est correct », pour avoir discuté avec eux la veille à Trois-Rivières, je leur fait signe que tout est beau… Ils me répondent qu’un riverain à contacté la Garde Côtière pour signaler qu’une embarcation était en difficulté : « un voilier blanc, plus de voiles, plus de mat, qui semblait se débrouiller avec des rames était en détresse près de la rive sud… » ok, si un jour, je suis en détresse, je mettrai une voile!
Quelques minutes avant d’entamer mon dernier tournant avant Batiscan, j’avais de la difficulté à ramer à bâbord… juste avant de croiser un gros bateau de la Garde Côtière, ma rame bâbord a lâché! Bon, la gaine qui retient la rame en position était dévissée et aurait eu besoin soit d’être réinstallée ou changée. J’ai eu quelques minutes pour procéder avant de redevenir maîtrisable et de passer tout près de la Garde Côtière… un jeu d’enfant avec le vent et les vagues de travers!
Aujourd’hui : quelle expérience de ramer dans 6 nœuds de courant! J'ai franchi Portneuf en partance de Batiscan en près 4h30. Une petite savonnette sur l’eau ma Peta! Je conduisais plutôt avec mes rames, j’ai aucun mérite, j’ai eu des sensations fortes et le souffle coupée comme dans l’scenic (comme dirait ma mère)! Tout autour se dressait une falaise, des rochers, des rapides, des remous dans l’eau, des bouées qui s’effaçaient rapidement de mon champ de vision une après l’autre. Quand les deux cargos se sont suivi près de Portneuf, je me suis demandé pour combien de temps les vagues qu’ils provoquent continuerait d’assommer ma Peta…J’ai déjà hâte à demain! Il me reste un bon moment dans ces mêmes conditions, pour cette portion qui était l’une de celles que j’appréhendais le plus, c’est maintenant ma préférée! Une vraie cascade d’eau, grandeur nature, sur une tripe de fiberglass! Le Fleuve est fort, je vous jure!
À Portneuf, j’ai passé un bon moment avec le maître de Port, le Maire Nelson Bédard et son gentil petit garçon et demain matin; je pars déjeuner avec Louis en tracteur demain matin 7h.. juste avant la marrée! Yahooo!!
Le fleuve est ses secrets...demain, tu entres dans une nouvelle aire de jeux...plus le fleuve va s'élargir, plus la densité se fera sentir...et ce courrant...faire partie intégrante de la carte postale...e la nave va
RépondreSupprimerPrends soin de toi, mon amie
marie x x
Quelle aventure! Je me sens dans la Peta quand tu racontes et j'apprends à mieux connaître notre majestueux St-Laurent entre autre que l'estuaire débute si près de nous.
RépondreSupprimerBonne suite avec ton ami St-Laurent Mylène.
Bonne journée sous le soleil!
Yvonne xx
À la rame, je crois que c'est la meilleure façon d'apprendre à connaître ce fleuve pour non pas le contrôler mais mieux le comprendre. J'espère que la situation de ton pouce s'améliore... Continue Mylène ! Il y a des gens devant et derrière toi qui te suivent.
RépondreSupprimerEsteban me demande à chaque jour où tu es rendu ;)
Marilyn xx (Maison du Marais)